Citation :
C'est pas vraiment comparable, y a plein de personnalité différente qui interviennent, sans compter le montage qui peut produire des contre sens.
Et l'argument des "questions qui laissent penser à un complot". On fait quoi, on les pose pas? Genre c'est quoi ces brevets sur sars-cov 1 et 2? Le timing de l'interdiction de l'HCQ? Le fait que la maladie serait peut être apparu début 2019, et donc partirait pas de Chine mais d'ailleurs? La cabale contre Raoult et cie? Actuellement il est attaqué en justice pour charlatanisme, rien que ça !
Ben, si, c'est comparable : "ne pas dire que des conneries", ce n'est pas un critère de vérité, d'intérêt ou de fiabilité. Je la refais sur un autre exemple.
1+1=2, Il fait beau aujourd'hui, 1+1=2 donc il fait beaucoup aujourd'hui.
Je n'ai pas dit que des conneries, mais j'ai dit suffisamment de merdes pour que cela suffise à m'arrêter.
Naturellement, on peut le faire à plusieurs voix, on sera juste plusieurs à s'être embarqués dans un discours de merde.
Oui, mais peut-être à notre insu. Peut-être que c'est au montage qu'on aura trahi notre pensée, qu'en fait le documentaire pour dénoncer la manipulation (etc) est lui-même mal foutu, mal monté, manipulé (et qu'il faut la version payante intégrale pour avoir la vérité ou je ne sais quoi). Mais qu'importe, si le montage est nul, le "documentaire", c'est de la merde.
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Bon, si "ne pas dire que des conneries" ne suffit pas, on peut quand même dire que ce documentaire pose de bonnes questions (même s'il y a des conneries).
Ah, parce que ça existe, de bonnes questions indépendantes, innocentes, qui flottent dans l'air ?
"Tiens, AUCUN des chefs des conspirations mondiales n'est mort du COVID. Une coïncidence ?"
"Mmmmh, vous ne trouvez pas ça bizarre que ceux qui pensent que la Terre est surpeuplée sont les mêmes qui élaborent un vaccin pour "sauver" du Covid ?"
Après tout, on bavenne, on discute, on taille le bout d'gras, ça coûte rien de poser des questions, c'est même sain.
Sauf qu'en fait, à part au bistrot, la question "comme ça" n'existe pas. En logique, on a un notion vachement sympa sur la question, qu'on a d'ailleurs plus ou moins piquée aux juristes et aux logiques constructives, c'est la charge de la preuve. A savoir qui doit prouver quoi. Cette sert entre autres à éviter de poser des questions débiles et creuses, dans l'espoir de grapiller des infos en allant à la pêche (et aussi d'éviter de poser dix mille fois la même question).
Globalement, dans le cas qui nous intéresse*, cela dit que si tu veux nier un propos, tu dois être en mesure de fournir la négation et si tu veux discuter une implication, tu dois fournir l'antécédent et c'est à la charge de l'autre de fournir le conséquent (si l'autre arrive à ta conséquence à partir des hypothèses que tu lui donnes, alors vous êtes arrivés à un accord sur ce point).
Poser une question sans donner son antécédent ou en faisant semblant qu'on a implicitement un accord dessus, c'est mal questionner, donc en fait, c'est ne pas questionner du tout.
Bref, laisser supposer qu'il y a un complot pour dire que la question fait apparaître comme un complot, c'est faire sortir du lapin un chapeau (un tour de passe-passe monté dans le mauvais sens).
Et une fois de plus, dire "ce documentaire pose quand même les bonnes question !" sur la base d'assertions pourries, c'est juste ne rien comprendre à un raisonnement. On ne peut pas poser de bonnes questions indépendamment d'un contexte solide.
"*: tu dis dans le cas qui nous intéresse ? Il y en a donc d'autres ? OUI. Dans un interrogatoire policier, le policier a des droits spécifiques sur comment il interroge. Mais le corollaire de ces droits spécifiques, c'est que celui qui est interrogé peut se faire assister d'un avocat et qu'il a le droit de garder le silence."